Mise en place des procédures
Découvrez comment vous pouvez sensibiliser vos administrés grâce aux procédures administratives et pénales
Constater les déchets abandonnés pour sensibiliser et protéger
Aujourd’hui, les policiers municipaux peuvent constater les dépôts sauvages grâce aux séquences vidéos et lancer des procédures (1).
Grâce au dispositif Vizzia, ils peuvent transmettre, au Maire ou au Procureur, un rapport contenant les preuves nécessaires : image du dépôt et plaques d’immatriculation du contrevenant.
Cette constatation peut donner lieu à une procédure pénale (2) ou une procédure administrative (3) en fonction du choix fait par la collectivité.
Procédure administrative
Dans ce cadre, l’article L541-3 du Code de l’Environnement, permet de demander au pollueur de présenter ses observations écrites ou orales, de lui appliquer une amende administrative jusqu’à 15 000 €, et de le mettre en demeure pour remettre en état les lieux.
Cette sanction administrative peut être mise en place par le Maire ou le Président de l'EPCI dans le cadre de leurs pouvoirs de police administrative spéciale.
Avantages de la procédure administrative
- L’ensemble de la procédure est gérée par la collectivité dans pouvoir spécial du maire en matière de déchet.
- La totalité des amendes administratives reviennent à la collectivité créant une politique pollueur-payeur vertueuse.
- En 2019, la loi AGEC a adopté une amende administrative « immédiate », c’est-à-dire avant mise en demeure, d’un montant maximum de 15 000 euros : la collectivité peut donc ramasser les déchets et lancer la procédure par la suite. *
Constater les infractions et identifier les contrevenants
- Déchet sauvage déposé à l’aide d’un véhicule :
L’agent recueille la preuve du dépôt et identifie le contrevenant grâce à sa plaque d’immatriculation.
Dans le cadre de leur mission, les agents de la police municipale peuvent consulter le fichier SIV afin d'utiliser les plaques d'immatriculation pour identifier les pollueurs (L330-2 4° du code de la route et R330-2 4° du code code de la route).
La loi permet désormais la responsabilité pécuniaire du propriétaire du véhicule en matière de dépôt sauvage contrairement au principe de responsabilité du conducteur en matière routière (article L121-2 du code de la route) ce qui facilite l'identification des pollueurs utilisant un véhicule
- Déchets abandonnés par un piéton :
En complément, et conformément à l'article L172-4 et L171-4, les agents assermentés pourront recueillir des éléments complémentaires à l'identification sur place et rédiger un rapport au manquement administratif si l’identité du pollueur est connue.
La constatation peut également permettre d'organiser des opérations de flagrances sur des créneaux ou jours préférentiels afin de sensibiliser les pollueurs.
Générer automatiquement les procédures administratives
Personnes pouvant accéder aux images et constater les dépôts
- Le maire et ses adjoints / président de l'EPCI
- Les agents de police municipale et gardes champêtres
- Les agents habilités et assermentés (article L541-44-1 du code de l'environnement ou au titre du code de la santé publique).
- Les agents chargés de contrôle administratif déclarés dans la demande préfectorale non spécifiquement assermentés
Procédure pénale
Dans ce cadre, conformément au Code Pénal (1), le dispositif permet de faire de la prévention et de la constatation uniquement. En accord avec l'OMP ou le Procureur, les preuves collectées grâce au dispositif peuvent permettre de verbaliser le contrevenant.
Constatation des infractions par les agents
- Dépôt sauvage à l’aide d’un véhicule :
L’agent de police municipale recueille la preuve du dépôt et identifie le contrevenant grâce à sa plaque d’immatriculation (2). Par la suite, il pourra transmettre un PV de constatation d'infraction au procureur, qui prendra la décision de verbaliser ou non. - Dépôt sauvage effectué par un piéton :
L’agent de police rédige un procès-verbal de constatation pour lancement d’une enquête auprès de l’OPJ compétent.
1. Articles R.632-1 et 635-8 du code pénal. 2. Articles L330-2 et R330-2 du code de la Route
Vous avez des questions ?
Oui, il est possible de vidéo-constater les dépôts sauvages.
« Selon la loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et l'économie circulaire, il est désormais possible d'utiliser la vidéo protection sur la voie publique pour prévenir et constater des infractions relatives à l'abandon de déchets, de matériaux ou d'autres objets. Les images issues de ces dispositifs peuvent ensuite être utilisées comme preuves dans le but d'établir la responsabilité des personnes ayant abandonné des déchets dans un lieu non prévu à cet effet. »
Source : https://www.senat.fr/questions/base/2020/qSEQ200214225.html
- Relever les zones régulièrement touchées par les dépôts sauvages.
- Réaliser une étude de faisabilité et une cartographie des zones. Deux documents que Vizzia peut réaliser pour vous et qui sont offerts.
- Une fois le travail d’étude terminé, envoyer la demande préfectorale pré-remplie par Vizzia.
- Installer la caméra Vizzia.
- Se connecter à la plateforme Vizzia quotidiennement, consulter les courtes vidéo-séquences faisant l’objet d’un acte de dépôt. En cas de dépôt avéré : relever la plaque d’immatriculation du véhicule associé et télécharger la séquence.
- Consulter le fichier SIV pour identifier le propriétaire du véhicule.
- Contacter l’auteur du dépôt sauvage.
Le Principe du Pollueur-Payeur, ou PPP, a été adopté par l'OCDE en 1972. Selon ce principe, le pollueur - ou l’acteur qui dégrade de manière directe ou indirecte l'environnement - doit assumer le coût total de la pollution résultant de sa propre activité. Ces coûts impliquent le coût de la collecte des déchets mais également les frais résultant des mesures de prévention ou de lutte contre cette pollution.
L'article L541-3 du code de l'environnement indique la procédure suivante pour tout acte d'abandon de déchet.
L’autorité titulaire du pouvoir de police de la ville ou le président de l’EPCI si la compétence lui a été transmise :
- Doit aviser le producteur ou détenteur de déchets des faits qui lui sont reprochés et des sanctions qu’il encourt - Rapport en Manquement Administratif (RMA) - avec possibilité sous un délai de 10 jours de présenter ses observations de manière écrite.
- Après cette période, l’autorité titulaire du pouvoir de police peut ordonner le paiement d’une amende administrative maximum de 15,000 euros avec mise en demeure afin d’effectuer les opérations nécessaires au respect de la réglementation dans un délai déterminé.
Au terme de cette procédure, si la personne concernée n’a pas obtempéré, l’autorité peut prendre les dispositions prévues et décrites à l’article L541-3 du code de l’environnement.
Cette procédure apparaît comme la plus simple, rapide et efficace pour les collectivités.
En moyenne, les dépôts sauvages coûtent 900 euros par tonne déposée.
Les collectivités et leurs groupements ont déclaré un budget moyen de 59 210 euros par an en 2019.
Source : Rapport de l’ADEME,
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-33455-etude.pdf